Chirurgie : la sclérothérapie Autres thérapies : greffes Autres thérapies : traitement de la douleur Autres thérapies : nutrition La vaccination, une précaution à ne pas négliger


Chirurgie : la sclérothérapie

la sclérothérapiela sclérothérapieNature

Cette opération consiste à injecter un produit dans une veine qui va provoquer sa sclérose, c'est-à-dire sa fermeture puis sa disparition. Le sang passe alors par d'autres parcours, des veines parallèles permettant toujours d'acheminer le sang vers sa destination.

Intérêt

La sclérothérapie est utilisée pour supprimer une veine fonctionnant mal : le sang n'arrive plus à remonter vers le cœur, il stagne dans la jambe et provoque une surpression veineuse cause de l'ulcère. Une fois cette veine supprimée, la pression du sang au niveau de l'ulcère diminue, l'ulcère cicatrise mieux et le risque de rechute diminue.

Patients concernés

La sclérothérapie est utile quand l'ulcère est lié à une insuffisance veineuse (mauvais fonctionnement d'une ou plusieurs veines). Cette insuffisance veineuse peut être superficielle (et se manifester par des varices par exemples) ou profonde (sans effet visible au niveau de la jambe).

 


Autres thérapies : greffes

Il est recommandé d’envisager le recours aux greffes en pastilles ou en filet, dans le traitement des ulcères veineux ou mixtes à prédominance veineuse résistants aux traitements conventionnels depuis plus de 6 mois ou de surface > 10 cm².


Autres thérapies : traitement de la douleur

La douleur liée à la plaie

L'ulcère veineux est généralement peu douloureux, sauf en cas de complication ou d'atteinte périphérique. L'ulcère artériel ou mixte est lui particulièrement douloureux.

La prise d'antalgiques centraux ou périphériques peut s'avérer utile lorsque le niveau de douleur exprimée par le patient le nécessite.

La douleur au renouvellement du pansement

Le renouvellement du pansement peut s'avérer douloureux, surtout en cas de peau périlésionnelle irritée ou eczémateuse. La prise d'antalgique préalablement au renouvellement du pansement est alors recommandée.

 

QuestionQUESTION / RÉPONSE

Quand l’infirmière « gratte » la plaie ou la nettoie, c’est le moment le plus douloureux. Est-ce vraiment nécessaire ?
Si votre plaie présente des zones de nécrose (noire) ou de fibrine (jaune), il est très important d’éliminer ces tissus inertes (morts) par un nettoyage ou une détersion mécanique (« gratter la plaie »). En effet, les tissus morts sont sources d’infection et empêchent la plaie de cicatriser.

Si la douleur est importante, signalez-le à l’infirmière ou à votre médecin. Il pourra vous prescrire soit un antalgique (médicament contre la douleur), soit une crème localement anesthésiante. Les deux doivent être pris ou posée une demi-heure avant les soins. Si vous avez mal, n’attendez donc pas le prochain soin pour le signaler.

* Emla® et Anesderm® ont l’AMM en France pour l’anésthésie locale des ulcères de jambe exigeant une détersion mécanique longue et douloureuse.

Cette plaie me fait souffrir ? est-ce normal ?
Il existe de multiples raisons qui peuvent faire que votre plaie soit douloureuse. La douleur ne doit pas être a priori un signe d’inquiétude. Pour autant, vous n’avez pas à subir cette douleur. Il existe différents moyens de la diminuer qui pourront être mis en œuvre par les soignants qui s’occupent de votre ulcère.

Vous devez donc en parler à l’infirmière qui effectue vos soins ou à votre médecin...

Cependant, il existe des cas où la douleur est un signal d’alerte par rapport à une évolution de l’ulcère. La douleur peut être le signe du développement de complications telles que la surinfection, l’eczéma… ou de soins non optimisés (pansement trop absorbant sur plaie peu exsudative, …). Ces éléments ralentissent la cicatrisation de votre ulcère. Plus tôt ils seront détectés grâce à l’alerte qu’est la douleur, plus vite votre ulcère cicatrisera.
Raison de plus pour signaler toute douleur à vos soignants.

 

Je souffre après le pansement quand l’infirmière est partie, j’ai l’impression que le pansement fait « buvard ».
Certains pansements, comme l’alginate, ont un pouvoir d’absorption important créant ainsi cette sensation douloureuse de « buvard » ou « rongement ». On peut diminuer cet effet en humidifiant très légèrement le pansement tout en maintenant son pouvoir absorbant.

N’hésitez pas à signaler ceci à votre médecin qui pourra en tenir compte dans son choix du pansement de votre ulcère.

 


Autres thérapies : nutrition

nutritionIntérêts et modalités

La nutrition représente un facteur important pour la cicatrisation. L'ulcère, comme toute plaie chronique, entraîne un hypercatabolisme provoquant une augmentation des besoins nutritionnels de base.

La cicatrisation nécessitant un apport supplémentaire d'énergie et de protéines (ainsi que de certaines vitamines et oligo-éléments), un patient dénutri aura donc de grandes difficultés à guérir.

Une évaluation des besoins et de l'état nutritionnel est indispensable, beaucoup de personnes âgées souffrant de dénutrition.

En fonction des problèmes, il sera discuté de la nécessité d'apporter des compléments nutritionnels (hypercaloriques et hyperprotidiques, vitamines et oligo éléments …), voire d'envisager un mode de supplémentation par voie entérale en milieu hospitalier.

Remarque : L’intensité de ces processus est proportionnelle à la sévérité de la lésion.

 

QuestionQUESTION / RÉPONSE

Je n’ai pas faim. Est-ce que cela pose problème ?
Il est possible que vous n’ayez pas faim. Les raisons peuvent en être multiples : troubles digestifs, fatigue, climat (chaleur), perturbations dans votre vie quotidienne, repli sur soit, manque d’entrain (voire début de dépression), …

Cela dit, il est essentiel d’apporter les nutriments nécessaires à la cicatrisation. Reconstruire des tissus neufs nécessite de grandes quantités d’énergie et de protéines notamment, ainsi que certaines vitamines ou oligo-éléments (comme le zinc par exemple). Conservez donc une alimentation riche et variée le temps de la cicatrisation, avec des vitamines et des protéines (viande, poisson, œufs, fromage…).

 


La vaccination, une précaution à ne pas négliger

Une précaution à ne pas négliger

Le risque de contamination par le bacille tétanique est majoré par la présence d'une plaie chronique aux membres inférieurs. En effet, 60% des tétanos généralisés ont pour porte d’entrée un ulcère de jambe.
La vaccination est indispensable, et le suivi au long cours afin de ne pas négliger les rappels vaccinaux.

vaccination
En cas d'ulcère, vérifier la vaccination anti-tétanique